mardi 21 août 2012

Inconscients et dangereux




Pourquoi une partie des humains sont ils inconscients ?

Pourquoi ne se protège t'on pas face au SIDA ?
Pourquoi aller vers des conduites addictives ?
Pourquoi rouler vite ?
Pourquoi rouler alcoolisé (refuser le premier verre est facile)?
Pourquoi fumer ?
Pourquoi rouler sans permis?
Pourquoi mettre sa vie en danger (sans parler de celles des autres) ?

Considéré comme peu graves, ces comportements sont accidentogènes......
  Pourquoi, pourquoi, alors que l'on connait les conséquences dramatiques, on balaye tout d'un revers de main et qu'ensuite nous pleurons lorsque c'est trop tard ?

Allez, un peu de psychologie !

Qu'est-ce que l'inconscient ?

L'inconscient, c'est tout ce qui n'est pas (encore) conscient. On sait que consciemment, on peut réaliser environ 6 à 8 taches simultanément. L'inconscient, lui, est en mesure de réaliser environ 60000 taches en simultané
 Regardez les difficultés qu'a un enfant pour apprendre à marcher. Comme pour tout apprentissage (apprendre à conduire, à rouler à vélo, ...), on commence par une phase où on décompose consciemment chaque action. Et qu'est-ce qu'on est maladroit quand c'est le conscient qui conduit !


L'inconscient est une mine de connaissance et d'aptitudes. Seulement, avec la quantité faramineuse de nouvelles informations auxquelles il est confronté chaque jour de notre vie, l'inconscient ne peut pas se permettre d'optimiser spontanément tous ses apprentissages, car cela occuperait tout son temps.
C'est pourquoi, si à l'âge de 6 ans vous êtes poursuivi par un petit chien qui vous semble alors effrayant, l'inconscient va mettre en place un programme de survie disant : "ce chien est dangereux". Fort de ses connaissances et de son expérience, il va même généraliser ce fait en disant : "les chiens sont dangereux". Et voilà comment en quelques secondes se sera créée une phobie qui vous poursuivra peut-être même lorsque vous fêterez vos 80 ans. 

Pourtant, vous savez très bien consciemment que tous les chiens ne sont pas dangereux et qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur du magnifique labrador de votre voisin. Mais le programme est ancré dans l'inconscient...

 Le conscient place des barrières là où l'inconscient n'en a pas. En même temps, le conscient peut faire faire des choses qui vont à l'encontre des valeurs de l'inconscient (comme dans tous ces paris stupides ou des jeunes mettent leur vie en danger juste pour prouver qui ils sont, malgré la peur au ventre, signe inconscient qu'ils devraient s'abstenir).


La volonté suffit-elle pour devenir conscient ?

Le conscient donne des directives (je veux avancer), mais c'est l'inconscient qui commande chaque muscle. Le conscient peut dire "je veux essayer de faire une apnée d '1 minute", mais c'est l'inconscient qui décide quand il devient urgent de reprendre sa respiration. Et si vous insistez, ultimement, l'inconscient décidera de vous faire "perdre connaissance" pour reprendre le contrôle.

Si la volonté suffisait, vous pourriez par simple décision stopper votre phobie des chiens, parce que vous savez qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur de tous les chiens. On dit bien que si la volonté était efficace, les régimes marcheraient...

Il est évident que la volonté n'est pas suffisante. Elle est indispensable pour engager un changement, mais parfaitement insuffisante si l'inconscient ne va pas dans le même sens.


Le changement est-il lent ou rapide ?

Si une phobie peut apparaître en quelques minutes, si un traumatisme peut apparaître en quelques minutes, si des gens ont vécu spontanément des expériences qui les ont métamorphosé en l'espace de quelques minutes, le changement ne doit pas nécessairement être long à mettre en place. Ca ne serait pas logique par rapport à la réalité de tous les jours.
Le cerveau marche par associations. Si l'association entre avion et danger s'est mise en place spontanément suite à la visualisation d'un reportage télé, ce lien (qui n'est autre qu'une connexion au niveau du cerveau) peut tout aussi facilement être retiré.

 Pour les conduites à risques de certains (comme vu plus haut) Il doit être possible d'agir par l'hypnose pour changer cela. C'est une piste parmi d'autres. Vous en avez d'autres ? N'hésitez pas à l'écrire...
En tout cas, sur internet, j'ai trouvé des constats, des faits, mais pas de solution.....

Mais accepter de choisir cela, c'est déjà reconnaître qu'on n'est pas encore devenu un individu responsable !!!

Un auteur psychologue, spécialisé en sécurité routière et des prises de risques, est très intéressant à lire. Il s'agit de Jean pascal Assailly:  

 Adolescents et conduites à risque




Morale, éthique, droit, déontologie, un peu de philosophie pour réfléchir sur nos comportements, notamment routiers....


La consultation de divers dictionnaires et auteurs permet de dégager trois types de définition de l'éthique ou de la morale ou, mieux, trois niveaux ou fonctions complémentaires de l'éthique :
– le questionnement, l'analyse, la réflexion sur les finalités de l'agir, les valeurs et les principes, la nature des repères d'action, la légitimité des moyens;
– la structuration des repères, l'organisation du contenu normatif : normes, principes, règles, valeurs;
– la délibération, la décision et l'action dans les situations concrètes de la vie.
Ces trois niveaux et fonctions sont indispensables et s'appellent l'un l'autre: pas de questionnement sans concrétisation dans des normes; pas de normes valables sans justification dans les finalités; pas de décision morale sans attention à la situation ni retours aux normes et, par-delà les normes, aux valeurs fondamentales (parfois en contrevenant même aux normes reconnues). Une fonction ne peut exister sans un minimum des deux autres. Au moment où la personne atteint l'âge de raison, il y a déjà un système de règles (familiales, sociales, religieuses) qu'elle est appelée graduellement à questionner, intérioriser, transformer ou rejeter, pour devenir véritablement morale.
Théoriquement, la priorité devrait appartenir à la première fonction : le questionnement. Peut-être existe-t-il cependant une tendance naturelle à donner préséance à la deuxième : aux règles reçues ou instituées. L'idéal est qu'un équilibre existe entre les trois. Et que le sujet mette le plus de cohérence possible entre ses finalités, son système de valeurs et son action.
Il faut reconnaître cependant qu'il y a toujours une distance entre l'idéal et la réalité, entre la morale proposée et le vécu, entre l'idéal perçu et le possible. Ce constat souligne un trait de la condition humaine : besoin d'un idéal qui interpelle et propulse en avant, besoin parallèle d'un espace de cheminement.

Déontologie


Le mot « déontologie » (du grec deon-deontos) désigne lui aussi des règles, devoirs et obligations. Il est rarement synonyme d'éthique et de morale. Le plus souvent, il est utilisé pour traduire l'idée de devoirs, d'obligations, de prescriptions concrètes par opposition à l'analyse et la réflexion.

On l'emploie principalement dans deux contextes différents :

1) le premier, d'ordre philosophique, pour désigner une approche ou une théorie morale qui insiste sur le devoir, l'obligation (par exemple chez Kant) par opposition à une morale centrée sur le bonheur, les valeurs ou sur la seule utilité;
2) le second contexte, plus commun, pour désigner les règles et devoirs propres à l'exercice d'une profession ou au fonctionnement d'une entreprise. On parle alors communément de déontologie professionnelle, déontologie médicale, déontologie des affaires.

Dans cette foulée, l'expression fréquente « code de déontologie » désigne un ensemble de règles que se donne une corporation ou une entreprise pour régir les rapports de ses membres avec les autres et promouvoir sa propre image à l'extérieur. Tout en comportant une part d'éthique, le mot s'éloigne alors de l'éthique (l'exigence éthique personnelle) en ce qu'il renvoie à des valeurs et des règles, plus ou moins restreintes, faisant largement consensus parmi les membres et approuvées par l'autorité professionnelle. Il se rapproche du droit.

Droit


Comme la déontologie, le droit comporte une part d'éthique, mais n'en recouvre pas toutes les exigences. Distinguons deux sens du mot.

1. Parfois le droit (j'entends le droit positif par opposition au droit naturel ) désigne la réflexion sur le sens et l'élaboration des lois. Il implique la réflexion sur les finalités et les critères d'élaboration des lois. Il renvoie à diverses théories juridiques. C'est une question de philosophie du droit.
2. Le plus souvent, le droit désigne plutôt l'ensemble des règles applicables dans une société donnée et sanctionnées par l'autorité publique. Il vise à harmoniser les rapports humains dans une société, concilier les intérêts des uns et des autres, prévenir et régler les conflits dans le cadre de certaines valeurs fondamentales propres à une société ou à une culture. Le juriste européen M. Dabin le définit comme suit : « L'ensemble des règles de conduite édictées, ou du moins reçues et consacrées par la société civile sous la sanction de la contrainte publique, à l'effet de réaliser dans les rapports entre les membres du groupe un certain ordre, celui que postulent la fin de la société civile ainsi que le maintien de la société comme instrument voué à cette fin »
Le droit n'est donc pas indépendant des valeurs éthiques ou morales. Au minimum, il reprend les valeurs qui font consensus dans une société ou qui correspondent à celles d'un parti politique ou de certains groupes de pression. Au mieux, il essaie de protéger et promouvoir les valeurs qui servent d'assises à une culture. Cet objectif est explicite, par exemple, dans les chartes des droits et libertés de la personne; il est implicite dans d'autres législations. Mais le droit restera toujours minimaliste et, dans l'ensemble, moins englobant et moins exigeant que la morale. De plus, contrairement à la morale qui concerne l'intériorité et fait appel aux attitudes personnelles et convictions propres, le droit ne se préoccupe que de l'observance extérieure.

La distinction droit-morale est une nécessité et correspond à un progrès de civilisation. Le malheur est que l'on perçoit souvent mal cette complémentarité. D'un côté, le législateur se laisse souvent dominer par le souci électoraliste en laissant tomber certaines valeurs. D'un autre côté, les individus ont souvent tendance à vouloir imposer leur morale au législateur sans tenir compte de la pluralité; ou bien, à prendre le droit pour l'éthique et éviter ainsi de faire l'effort requis pour réfléchir personnellement sur ce que requiert vraiment l'éthique.


Repères pour l'élaboration des lois


Compte tenu de la distinction de nature et d'objectif entre la morale et la loi, il est clair que la loi ne doit pas condamner tout ce qui est immoral, encore moins imposer tout ce que la morale exige, à plus forte raison tout ce qu'exige la morale particulière d'un individu ou d'un groupe. Tout en étant attentif au rôle éducateur de la loi, le législateur doit tenir compte d'autres facteurs, correspondant au rôle premier de la loi et à ses traits essentiels. Dans la vie parlementaire quotidienne, le souci électoraliste joue sûrement beaucoup. La présente réflexion essaie cependant de dépasser ce pragmatisme pour mieux dégager les enjeux démocratiques.
Peut-on indiquer des critères ou des conditions qui permettent de juger quand un acte peut ou doit être interdit par la loi? Plusieurs auteurs ont essayé.

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. Repères d'ordre juridique. En premier lieu, s'impose le rappel de quelques repères généraux.
– Le droit a plusieurs modes d'intervention à sa disposition : il peut prohiber, réglementer, permettre, favoriser. Le choix n'est pas toujours facile. La première option n'est pas toujours la plus adéquate, même si parfois elle satisfait mieux les esprits cartésiens.
– Le droit doit tenir compte de l'évolution des mentalités, mais il est heureux qu'il ne cherche pas trop vite à la consacrer, même si parfois on a raison de le déplorer. Certains phénomènes sociaux sont importants en raison de leur caractère de permanence; d'autres relèvent de l'effet de mode et passeront. Le droit doit savoir distinguer entre les deux et se donner le temps pour ce faire.
– Il doit tenir compte de l'opinion générale et se méfier des groupes de pression qui ont souvent une publicité plus grande que ce qu'ils représentent réellement.
– Il doit respecter les droits individuels, mais aussi ce qu'on appelle les droits collectifs tout en sachant que l'équilibre à établir entre les deux est toujours un travail délicat et sans cesse à recommencer.
– Le droit doit respecter les libertés, cela va de soi, mais aussi le sens de la justice et la poursuite du bien commun.
– Il doit enfin avoir un rôle éducateur et symbolique. Le législateur doit prendre en compte les valeurs et arguments d'ordre anthropologique et philosophique, et se préoccuper des conséquences à long terme sur les gens et sur les mentalités. À ce propos, le législateur doit savoir décortiquer l'enveloppe religieuse dans laquelle les valeurs et arguments rationnels sont parfois présentés par les autorités religieuses, au lieu de les ridiculiser ou de les écarter simplement pour mieux faire passer son point de vue.
2. Repères éthiques traditionnels. Plus concrètement, on peut ajouter quatre critères anciens, évoqués par Thomas d'Aquin au XIIIe siécle et entérinés par les autorités ecclésiales, qui gardent encore toute leur utilité.
– Le droit doit réserver ses interdictions aux problèmes majeurs. Seuls les actes qui peuvent nuire de façon notable et directe au bien commun méritent d'être prohibés. Sinon on banalise son rôle et on instaure une société policière.
– Ensuite, il importe que la loi soit applicable dans la pratique. En effet, il est préjudiciable au bien commun d'édicter des lois dont l'application est pratiquement impossible. Légiférer est l'art du possible. Le législateur doit donc savoir prendre le pouls social.
– En outre, la loi doit être équitable dans ses exigences : son fardeau ne doit pas retomber sur l'un ou l'autre groupe seulement de la société.
– Enfin, la loi ne doit pas risquer d'engendrer des maux plus grands encore que ceux qu'elle entend supprimer. Le législateur doit tenir compte des conséquences sociales. Il doit faire une évaluation serrée des effets à court, moyen et long terme.

Ce texte permet de réfléchir et de prévenir de jugements trop stricts, compréhensibles mais inadéquats.







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