vendredi 20 juillet 2012

Accidents de la route avec un animal (avec vidéo)

Animaux et mortalité routière

La mortalité animale sur les routes est la conséquence de collisions de la faune avec des véhicules et concerne de nombreuses espèces souvent, grands et petits mammifères, oiseaux, batraciens, insectes, etc.

L'impact écologique (on ne compte pas la flore !) , économique et humain est conséquent...

Collision avec la grande faune

 

 En 1985, l’estimation du nombre des collisions était de 11 000. En 2001, on estime à 100 000 les collisions entre véhicules et grande faune, dont 45 000 pour les seuls sangliers (2,4 millions d'accidents/an). Ce chiffre intègre toutes les collisions avec ou sans dégâts corporels. Par contre peu de mortels.

Choc d'un motard à 140 km/h contre un ours !


 Les dommages sont parfois corporels, entraînant même des pertes en vies humaines (200 automobilistes tués et des milliers de blessés chaque année en Floride).

 Danger: Sangliers en chaleur !

Collision avec les oiseaux

 

 Ce sont les rapaces nocturnes, qui lorsqu'ils sont éblouis par les phares ou luminaires alors qu'ils chassent de nuit, semblent le moins bien éviter les véhicules. Ainsi observe-t-on une forte surmortalité des rapaces nocturnes (chouettes, hiboux) le long des routes à proximité de leurs habitats

Porsche contre faisan à 250 km/h

Collision avec les amphibiens

 

Lors des migrations annuelles vers le lieu de reproduction, les crapauds, grenouilles et tritons subissent de véritables hécatombes, avec parfois des milliers de cadavres sur quelques centaines de mètres de routes.

Collision avec les insectes

 

 En France, une évaluation réalisée à partir de comptages faits dans la région de Fontainebleau en 1990 a donné les résultats suivants : 60 billions (60 × 1012) d'insectes meurent dans un choc contre un véhicule chaque année en France (66,420 milliards pour la seule région de Fontainebleau), et il y aurait plus de 100 tonnes de cadavres d'insectes (plus gros que ceux qui restent collés sur les véhicules) le long de nos routes.

Les données de 1990/1991 ont permis les évaluations suivantes : compte tenu de l’évolution du réseau routier et du parc automobile :
  • plus de 66 000 milliards d’insectes peuvent être tués chaque année par collision directe avec les voitures en France,
  • à ce chiffre il faut ajouter environ 40 tonnes/an d’insectes tués et projetés sur les bas côtés,
  • ce chiffre, compte tenu de la disparition et du renouvellement des cadavres, peut être multiplié par 4 ou 5 pour l’année ce qui représente 120 à 200 t/an de matière animale déposée.

Les manœuvres d’évitement d’un animal qui traverse la route devant un véhicule peuvent également être à l’origine d’accidents. 

Impact sur des espèces menacées

 

 À titre d'exemple, en Tasmanie où il n'y a que 5,25 hab./km², plus de 100 000 animaux par an sont écrasés sur les routes. Selon le Dr Hobday, 1,5 à 2 % des diables de Tasmanie (espèce en forte régression) meurt ainsi tous les ans, ce qui est une cause importante d’affaiblissement de leurs populations.

Responsabilité

 

Il y a environ 4 % d'accidents "animaliers" sur 2,3 millions d'accidents recensés par les compagnies d'assurance.

La collision implique un véhicule et un animal sauvage. Mais ce dernier est percuté par le véhicule. Comme pour les obstacles fixes le conducteur est, par défaut de maîtrise de son véhicule, le responsable au sens légal de l'accident.

 En France, en cas de collision avec un animal sauvage, l'article L.424-9 du Code de l'environnement précise ; « Le grand gibier tué accidentellement et en tout temps à la suite d'une collision avec un véhicule automobile peut être transporté, sous réserve que le conducteur en ait préalablement prévenu les services de la gendarmerie nationale ou de la police nationale. »


Accident motard contre marcassin à environ 80 km/h


 Depuis 2003, l'indemnisation est effectuée soit par l'assureur, ou par le nouveau fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) (500 € de franchise) si aucune assurance n’est susceptible d'intervenir (quand la responsabilité de personnes physiques ou morales ne peut être établie). 

 Toutefois, si la collision s'est produite alors que l'animal était chassé (les accidents avec le grand gibier sont plus fréquents en période de chasse), ou si les animaux (sangliers agrainés en général) étaient en surdensité il y a une possibilité de recours (avec partage de responsabilités) contre le propriétaire ou détenteur du droit de chasse du fonds si la victime est en mesure de prouver l'action de chasse ou la surdensité (à démontrer par une expertise).

S'il s'agissait d'un animal domestique ou propriété de quelqu'un ayant franchi la clôture d’un enclos (tel que défini par l'article L.4224-3 du livre II du Code rural de l'environnement), la responsabilité du propriétaire ou gardien peut être engagée



Un choc à 50 km/h, c'est 30 fois le poids du corps......

 



 Coût de la mortalité animale sur les routes


 

 Les collisions entre les véhicules et la grande faune ont un coût pour la collectivité. En France, les chiffres de l'Office national interministériel de la Sécurité routière donnent globalement pour 2002 un coût unitaire moyen d’un accident de 12 000 euros sur lequel les assurances indemnisent à hauteur de 6 000 euros.
Pour les collisions avec le grand gibier, la masse et la vitesse sont divisées par deux, l'énergie cinétique par huit. Le coût serait ainsi de 1 500 euros et l'indemnisation de 375 euros.
En considérant que le coût moyen par accident est de 1 500 euros, on peut estimer le coût global à 150 millions d’euros, dont 96 millions pour les seuls sangliers. (source Wikipédia)

Conseils : La nuit, le matin et le soir en zone de forêt, étang, rouler à 70 km/h est un maximum. Il nous faut 50 mètres (3 semi-remorques) pour nous arrêter si la route est sèche avec une bonne voiture !!!

Avertisseur Ultrason 

 Fixé sur votre voiture ou votre moto, l'avertisseur à ultrason s'active dès 50km/h en émettant des ondes sonores, il prévient les animaux sauvages de votre approche et vous évite l'accident.

Le vent s'engouffre dans le cylindre taillé en spirale et produit des ultrasons dont la fréquence est comprise entre 16.000 et 20.000 hertz, des ultrasons que seuls peuvent percevoir les animaux et gibiers.

Plus de 700m de portée si vous fixez les avertisseurs sur le toit de votre voiture, plus de 450m fixés sur les ailes ou les pare-chocs.
 


Cliquez pour tout savoir de l'indemnisation 

Détecteurs d'animaux infrarouges

«Dans sept secteurs à risques en Isère, des corridors biologiques où le passage des animaux est fréquent d'un massif à l'autre, le long de la route, nous avons installé au sommet de plusieurs poteaux des caméras et des capteurs infrarouge qui détectent les sources de chaleur et donc la présence de la faune sauvage. Dès qu'un animal est repéré, l'information est immédiatement relayée en amont grâce à un panneau lumineux qui indique le danger aux automobilistes en leur demandant de réduire leur vitesse»
«Grâce à ce dispositif, nous avons recensé en moyenne 3 700 alertes par an. Ce qui a permis d'éviter un grand nombre de collisions, et, forcément, de morts et de blessés.

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