vendredi 11 novembre 2011

Fatigue et conduite


Les effets de la fatigue sur le comportement et les réflexes du conducteur sont toujours dangereux. 

étude de l'AFSA sur la somnolence au volant 



On ne peut jamais lutter contre la fatigue

Vous connaissez Turbo-siester ? vidéo excellente de réalisme et positive




  • États
  • Idées reçues du conducteur
  • Signes
  • Premiers et derniers avertissements
  • Calculez votre dette de sommeil

États La baisse de vigilance est un phénomène normal qui nous concerne tous.
Les différents états de vigilance :
Excitation : Niveau d'éveil extrême, généré par le stress, la prise de certains médicaments, la prise excessive de café. Attention dispersée, réactions désorganisées, précipitation, agitation.


Veille attentive : Niveau d'éveil optimal.
Condition nécessaire pour une conduite en toute sécurité :
  • réactions adaptées
  • anticipation
  • pas d'erreurs
Hypovigilance : État transitoire de réduction de l'activité du cerveau favorisé par la monotonie.
  • réactions plus lentes
  • omissions
  • risques d'erreurs

Somnolence : Ralentissement marqué de l'activité du cerveau présente un pic principal entre 0h et 6h et un pic secondaire entre 13h et 16h amplifié par le manque de sommeil.
  • écarts de trajectoire
  • erreurs de conduites
  • périodes d'absence (micro sommeils) de 1 à 4 secondes les yeux ouverts. 1 seconde à 120 km/h c'est 33 mètres parcourus.
Sommeil : Vigilance nulle



 

 

Idées reçues du conducteur

« je ne m'endors jamais au volant »

8 à 15 % des accidents sont liés à l'assoupissement. 1 mort sur 3 sont liés à l'assoupissement se produisent la nuit, entre 0h et 6h.

« pour mes week-ends ou mes vacances je préfère rouler la nuit ou très tôt le matin pour éviter les embouteillages et gagner du temps »

La plupart des accidents liés à l'assoupissement se produisent la nuit, entre 0h et 6h.

« m'endormir au volant ? ça ne me concerne pas, je ne roule que de jour »

Les accidents liés à l'assoupissement surviennent également le jour, surtout en début d'après-midi, entre 13h et16h.

«  je suis capable de rouler 4 heures sans m'arrêter, malgré la fatigue »

Une étude scientifique portant sur plus de 50 trajets réalisés entre Paris et Lyon (environ 4h de conduite) montre, de jour comme de nuit. Jusqu'à 30 minutes cumulées de baisses de vigilance, à 120 km/h, ceci correspond à 60 kilomètres parcourus avec un risque aggravé d'accident lié à l'assoupissemen

                              6mn cumulées de micro sommeils en 500 km !!!


 

« ce n'est pas la peine de s'arrêter, on est bientôt arrivé »

4 fois plus d'accidents liés à l'assoupissement en fin de parcours. 4 fois plus de baisse de vigilance à la fin du parcours, alors que les conducteurs se croient toujours vigilants.

Signes

Les yeux me picotent
J'ai des douleurs aux bras,aux épaules et au cou
Je change fréquemment la position des mains sur le volant
J'étire les jambes
PREMIERS SIGNES
Je suis nerveux
Je change souvent de position assise
J'ai des sensations d'inconfort
J'ai l'impression que les autres conduisent mal

Premiers et derniers avertissements

Mon esprit décroche par moment
Je pense lutter contre la torpeur
Je me ressaisis 1 fois 2 fois...
J'aère l'habitacle
L'endormissement peut intervenir en quelques secondes !!!

La fatigue est la première cause d'accident mortel sur autoroute..............
Selon diverses études fournissant des estimations, on estime qu’en Europe près de 20% des accidents mortels sont dus à la fatigue ou à l’endormissement au volant (sans compter les accidents dus à l’alcool).
Les chiffres des décès seraient d’environ 8 000 personnes en Europe et 800 en France.
40 000 victimes européennes seraient à dénombrer en comptant les accidents liés à l’endormissement ou à une faute d’inattention.


 En quinze ans, chaque conducteur a perdu en moyenne 20 minutes de sommeil par nuit, d'après une enquête scientifique sur l'hypovigilance pilotée par l'hôpital Raymond Poincaré de Garches. D'après l'Association de sociétés françaises d'autoroute (Afsa), 40% des accidents mortels sont dus à la somnolence, ce qui en fait la première cause de mortalité sur autoroute. Les résultats montrent ainsi que 18% des conducteurs ont connu des épisodes de somnolence sévère au volant, ayant entraîné une gêne réelle sur la conduite, dans les 3 mois précédant l’étude, soit le double d’il y a quinze ans.

Café, eau sur le visage, musique à fond ne trompe le cerveau que quelques minutes. Il se produit ensuite une coupure du flux alors que les yeux restent ouverts........

La seule solution est de s'arrêter dormir 30 minutes pour recharger ses batteries

 Roulez éveillé est une application gratuite proposée par la Fondation VINCI Autoroutes, qui permet aux conducteurs de tester leur niveau d’éveil avant de prendre le volant. Ce test simple et rapide repose sur la mesure du temps de réaction à l’apparition de stimuli visuels.



Il existe aussi un matériel pour nous prévenir : l'oreillette anti-endormissement



Cette oreillette (10 €) prévient les symptômes de l’endormissement au volant.
Aussi légère qu’une oreillette de téléphone portable (12 gr.), elle est conçue pour vous alerter immédiatement dès que le premier symptôme d’endormissement apparaît.


Elle se glisse tout simplement derrière l’oreille et fonctionne avec un système de niveau électronique.
Dès que votre tête bascule; elle se déclenche et, en fonction du modèle choisit, émet un son strident.
Pour une bonne utilisation, il vous faut tester la position de l’oreillette en baissant la tête et la réajuster si besoin est.
Lorsque que l’oreillette a vibré ou sonné ; il est temps pour vous de faire preuve de bon sens et de réaliser une petite ou une grande pause.
L’oreillette est là pour vous alerter sur votre état de fatigue avancé et non pas pour vous tenir éveillé toute la nuit.


Anti Sleep Pilot (180€) (Danemark)


Pendant la conduite il calcule en permanence votre niveau de fatigue et vous tient au courant grâce aux diodes. Le calcul est basé sur: 1) votre profil de risque personnel, qui est déterminée en remplissant un court questionnaire, 2) votre statut de fatigue avant le voyage et 3) les données de votre conduite qui sont enregistrées automatiquement par des capteurs intégrés. Au total, 26 facteurs scientifiquement identifiés sont utilisés.
Vous allez passer des tests de vigilance à maintenir 10 à 25 minutes d'intervalle en fonction de votre profil de risque et l'état de fatigue. Votre temps de réaction est enregistré une fois que vous touchez le haut de l'ASP. Il enregistre votre temps de réaction et inclut dans le calcul votre niveau de fatigue.           
Des signaux sonores et visuels vous font savoir qu'il est temps de faire une pause


Rythme circadien de 24 h





La Smartcap est une invention relativement nouvelle d’EdanSafe en Australie: elle peut mesurer la fatigue d’un conducteur en temps réel via la surveillance des ondes cérébrales du conducteur (électroencéphalogramme). Évidemment, vous devrez porter une casquette (ou un bandeau) pour ça. Cette dernière est parfaitement lavable, grâce à l’utilisation de capteurs étanches dans les tissus. Ces capteurs servent à mesurer l’activité électrique du cerveau, au niveau du cuir chevelu, donc, il n’y a rien de particulier à faire.

Toutes les secondes, un algorithme personnalisé va analyser les données venant des capteurs afin de dire si le conducteur est en forme ou non. Toutes les informations seront transmises par Bluetooth vers un appareil connecté, y compris un smartphone, ou sur un moniteur à écran tactile dédié à la SmartCap, vous permettant de voir vous-mêmes votre niveau de fatigue. Si ces niveaux sont très bas, des alarmes sonores et visuelles vont entrer en action. 

 Elle devrait être disponible à la vente au début 2013. Des versions avec des casques, des visières et des bandeaux sont également en développement.

Bosch développe un système anti-fatigue


Le système de détection de fatigue Bosch est capable de percevoir toutes ces dérives sur la base des mouvements du volant et conseille alors au conducteur de faire une pause. Les informations nécessaires à cette alerte sont fournies par la direction assistée électrique du véhicule ou par le capteur d’angle de braquage intégré au système électronique de stabilité. La fonction peut ainsi être mise en œuvre à moindre coût.  L’algorithme de la nouvelle détection de fatigue analyse le comportement du conducteur dès le début du trajet afin de pouvoir détecter par la suite les modifications intervenues sous l’effet de longs trajets et de la fatigue ressentie par le conducteur.
Une baisse de concentration se traduit typiquement par l’apparition de phases durant lesquelles le conducteur bouge à peine le volant, pour corriger ensuite sa trajectoire de manière soudaine, en donnant de petits à-coups rapides. La fonction combine la fréquence de ces réactions avec d’autres paramètres tels que la durée du trajet, la fréquence d’actionnement des clignotants et l’heure du jour pour calculer le degré de fatigue. Si ce degré dépasse une valeur prédéfinie, une tasse à café se met par exemple à clignoter au tableau de bord


Autre piste :

 la stabilité du regard doit conduire à une information réellement fiable (contrairement aux battements de paupières qui varient suivant les individus). En effet l’œil est constamment en mouvement dès lors qu'on est vigilant, par contre si une immobilité de l’œil dépasse la seconde alors on peut dire qu'il y a hypovigilance. Il convient donc d'associer à une caméra un traitement d'image de type neuronal qui identifiera l’œil dans l'image (et plus précisément son centre) et par comparaison entre images successives sera à même d'identifier en temps réel l'immobilité de celui-ci.

test salivaire à venir 

 Une équipe du Centre du Sommeil de l'Hôtel-Dieu a mis au point un test salivaire capable de détecter le taux de fatigue d'un conducteur, semblables à ceux utilisés pour dépister les drogues, les tests salivaires pour la fatigue consistent en une petite languette que l'on pose sur la langue, et qui livre son verdict au bout d'une dizaine de minutes, après avoir détecté d'éventuels marqueurs physiologiques de privation de sommeil.

Autre système
 
 "Garder le regard à la route et aider le conducteur à demeurer vigilant c’est la promesse d'une start-up qui a conçu un dispositif embarqué qui détecte en temps réel les signes de fatigue et d’inattention au volant.

De la taille d’un GPS, il est équipé d’une caméra fonctionnant au rythme de 100 images par seconde et sur une longueur d’onde proche de l’infrarouge lui permet de suivre le comportement du conducteur même la nuit ou s’il porte des lunettes de soleil.
 
"Nous isolons 57 points de contrôle du visage et ainsi tout mouvement particulier de la tête ou des yeux permettant de détecter les premiers signes de fatigue, d’endormissement ou d’inattention". Dès que le logiciel de reconnaissance faciale calcule que le regard ne fixe plus la route une alerte visuelle, sonore voire vibrante via un bracelet connecté, se déclenche.
 
Fixé grâce à un simple support à ventouse, l’appareil offre un angle d’ouverture permettant de couvrir  à peu près un mètre carré autour du visage du conducteur."

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1 commentaire:

  1. Article très complet, je ne connaissait pas les différents systèmes existant pour prévenir la fatigue.

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